Situé à 3 700 mètres d'altitude, le Palais du Potala est le plus grand et le mieux préservé des châteaux antiques. Résidence d'hiver des Dalaï-lama jusqu'en 1959, le palais est non seulement le symbole de la ville de Lhassa mais aussi de tout le Tibet.
Centre du pouvoir religieux, les salles du palais resplendissent des richesses du bouddhisme tibétain. Les fresques, les peintures, les tangkas, les documents historiques et bien d'autres objets d'art sont en or, en argent, en perles, en pierres précieuses ou encore en corail. Autant dire que les visiteurs ne sont pas déçus du voyage !
Donnant l'apparence d'un ancien fort, le Palais du Potala est imposant. Ce bloc sans fissure s'élève tranquillement sur 119 mètres de hauteur, sur le flanc de la Colline Rouge. La superficie du Palais du Potala en lui-même est de 130 000 m², ce qui est déjà assez impressionnant. Mais, si l'on ajoute à cela le mur d'enceinte, le jardin et le lac, on arrive alors à une superficie totale de 360 000 m², soit plus de deux fois la Cité Interdite de Pékin !
Après la fuite du Dalaï-lama en Inde, le gouvernement central chinois pris possession du Palais du Potala et expulsa la plupart des moines afin de calmer les tensions dans ce site emblématique du Tibet. Le Palais du Potala est aujourd'hui une sorte de musée, même si les fidèles y viennent toujours en pèlerinage tous les ans.
Etant donné la foule de voyageurs venus admirer les trésors de ce site symbolique, la visite est bien différente de celle d'un monastère bouddhiste habituel. Il faut se mettre dans une file très importante de visiteurs et il est presque impossible de s'arrêter 5 minutes dans une salle. La file avance lentement tout au long des salles du palais du Potala et l'itinéraire est marqué.
Tout commença lorsque, dans les années 630, le roi Songtsen Gampo fit construire un palais royal en l'honneur de sa jeune épouse, Wencheng. Situé sur la Colline Rouge, il exigea qu'un palais de 999 pièces y soit construit.
Mais, après la chute du royaume et de nombreuses guerres, le palais fut presque entièrement détruit. Il n'en reste aujourd'hui qu'une grotte, et un édifice.
C'est en 1645 que les travaux pour construire le Palais du Potala furent entamés. Le Vème Dalaï-lama, dès son investigation, demanda à ce que le Palais Blanc, l'une des parties du Potala actuel, soit construit. Une fois cela fait, il y établit sa résidence d'hiver, passant l'été dans le palais de Norbulingka.
En 1690, il voulu ajouter le Palais Rouge au site. Il ordonna donc que d'anciennes maisons soient détruites et que ce palais soit construit à la place, afin d'y abriter le stupa. Ce sont quelques 7 000 ouvriers qui furent engagés pour ce projet ambitieux et 2 134 millions de tael qui furent dépensés, soit plus d'un milliard d'euros !
Mais le résultat est magnifique. L'ensemble du palais du Potala resplendit aux couleurs d'or, d'argent, de pierres précieuses et de bien d'autres trésors.
Il paraîtrait que le Vème Dalaï-lama serait mort alors que le Palais Rouge n'était pas encore finit. Les moines, qui eurent peur que le projet soit laissé à l'abandon si le peuple été mis au courant, cachèrent la mort de leur guide protecteur pendant 10 ans ! Ils placèrent un moine ressemblant au Dalaï-lama sur le trône jusqu'à la fin des travaux !