Un précédent observatoire avait été construit à Pékin sous les Yuan, à l'époque de Kubilaï Khan. Aux alentours de 1440, un nouvel observatoire fut bâtît, non loin de son prédécesseur. Etant encore d'état aujourd'hui, c'est l'un des plus anciens observatoires au monde.
L'astronomie était avant tout un art musulman, ce peuple ayant établit le calendrier. Mais, au XVIIème siècle, les jésuites menés par Matteo Ricci écartèrent les musulmans et commencèrent à travailler avec les savants chinois de Pékin. Ils furent alors en charge de l'observatoire pour prédire les éclipses et tout autre évènement et devinrent des conseillers de la cour impériale.
De nombreux instruments astronomiques et de navigation furent mis au point dans cet ancien observatoire de Pékin. Les Chinois doivent principalement cela au jésuite belge Ferdinand Verbiest qui travaillait au Bureau d'astronomie impérial.
Malheureusement, l'ancien observatoire de Pékin fut pillé par les troupes françaises et allemandes lors de la révolte des Boxeurs de la fin du XIXème siècle. Quelques uns furent rendus en 1902, puis d'autres après la Seconde Guerre Mondiale, sous les conditions du Traité de Versailles.
Aujourd'hui, des répliques des instruments de navigation sont exposées au rez-de-chaussée de l'ancien observatoire de Pékin. Sur le toit, il est possible d'admirer les instruments astronomiques des jésuites. Parmi ces 8 impressionnants instruments en bronze, 6 ont été élaborés sous la surveillance de Verbiest. Le théodolite mesurant l'altitude des corps célestes et la sphère armillaire servant à mesurer les coordonnées des planètes et étoiles sont à ne pas manquer lors de votre voyage à Pékin.
En Chine, l'empereur est considéré comme le fils du ciel et est donc en contact avec l'empire céleste. Ainsi, les personnes ayant le pouvoir de comprendre les planètes et les astres étaient très importants à la cour impériale de Pékin. Les astronomes décidaient du calendrier lunaire et de tout ce que cela sous-entendait. Ils avaient donc le choix de la moisson, des cérémonies pour le Ciel et de tout ce qui régissait la vie de l'Empire, et ce, depuis l'ancien observatoire de Pékin.
L'ancien observatoire de Pékin surprend de l'extérieur car il dénote complètement dans le paysage de nouvelles constructions. Il est possible d'apercevoir de loin certains des instruments sur le toit avant même d'avoir entamé la visite. Mais, une fois la porte passée, le site a gardé une architecture traditionnelle chinoise intacte.