Bouddhisme tibétain

Le bouddhisme est l'une des religions les plus pratiquées dans le monde. Au fil des siècles, cette religion s'est répandue dans le monde entier sous différentes branches (Petit Véhicule, Grand Véhicule et voie du Diamant). En Chine et notamment au Tibet, c'est le bouddhisme Mahayana, soit le Grand Véhicule, qui a été gardé. Le bouddhisme Mahayana s'est alors divisé en plusieurs sous-groupes, tels que le bouddhisme Zen ou encore le bouddhisme tibétain, pour s'adapter à la culture locale.

Apparition du bouddhisme au Tibet

C'est sous le règne de Songtsen Gampo (617-698) que le bouddhisme commença à se développer au Tibet. Marié à une princesse bouddhiste népalaise et une autre princesse chinoise également bouddhiste, cela l'aurait fortement influencé. C'est à cette époque qu'apparurent les tous premiers temples bouddhistes au Tibet, dont le célèbre monastère de Jokhang et celui de Ramoché.

Bouddhisme tibétain

Cependant, il fallut attendre le règne du roi Trisong Detsen (742-797) pour que le bouddhisme prenne une part plus importante dans la vie des tibétains. C'est lui qui invita le tout premier moine indien, Shantarakshita, à venir pour répandre les idées bouddhistes dans son pays. L'un des plus grands maitres indiens ne tarda alors pas à arriver dans la région, Padmasambhava. Ce dernier inspira le courant Nyingmapa, soit la « plus ancienne école » et fit construire le monastère de Samye, le symbole du bouddhisme en Chine.

Mais le bouddhisme mit un certain temps à être accepté de tous et certains souverains (comme Langdarma) allèrent même jusqu'à persécuter les pratiquants pendant un temps. Heureusement tout rentra en ordre quelques siècles plus tard et le bouddhisme devint bientôt indissociable du pouvoir politique.

Quatre écoles du bouddhisme tibétain

Au sein même du Tibet, différentes écoles ou courants sont apparus. Elles étaient au nombre de 8 mais quatre d'entre elles ont absorbé les autres. Le bouddhisme étant basé sur le principe de tolérance, il n'y a aucune animosité entre les différentes branches du bouddhisme tibétain.

  • Secte Nyingmapa : comme vu précédemment c'est la secte la « plus ancienne » ainsi que la deuxième plus grande école. Elle fut fondée par Padmasambhava, nommé le « second Bouddha » par ses fidèles, et diffère des autres par son caractère méditatif.
  • Secte Kagyupa : elle a vu le jour au 11ème siècle et se base principalement sur la transmission orale.
  • Secte Sakyapa : c'est la plus petite des écoles du bouddhisme tibétain. Fondée en même temps que le monastère Sakya, ce courant est axé sur l'ascétisme, c'est-à-dire la perfection du corps et de l'esprit par le renoncement.
  • Secte Gelugpa : on la retrouve parfois sous l'appellation de secte des bonnets jaunes et elle représente le plus grand courant du bouddhisme tibétain. Cette école fondée par Tsongkhapa à la fin du 14ème siècle est la plus récente des 4 écoles. Les Gelugpa se distinguent des autres écoles de par leur intérêt particulier pour l'érudition et la formation textuelle.
     

Hiérarchie du bouddhisme tibétain

Le dalaï-lama, personnage tibétain le plus connu au monde, est le chef spirituel du Tibet et donc de l'ensemble des écoles. Il appartient à la secte des bonnets jaunes et est considéré comme étant la réincarnation d'Avalokitésvara, le bodhisattva de la compassion. Depuis 1959, le Dalaï-lama a perdu le statut de dirigeant du Tibet.
Le terme de « dalaï » lama vit le jour sous le règne d'Altan Khan lorsque ce dernier donna ce nom honorifique à Sonam Gyatso. Ce mot, qui signifie océan, suggère une grande sagesse. Décrivant à la perfection ces chefs spirituels, le nom de dalaï-lama fut donné aux deux prédécesseurs de Sonam Gyatso (Gendun Drub et Gendun Gyatso). Au total, ce sont 14 dalaï-lamas qui régnèrent spirituellement et parfois politiquement sur le Tibet.
Le deuxième chef spirituel de la secte Gelugpa est le panchen lama, c'est-à-dire un « grand érudit ». Ce personnage tibétain est considéré comme étant la réincarnation du Bouddha Amithaba et est chargé à chaque changement de dalaï-lama de trouver la réincarnation de ce dernier.
Un lama quant à lui est un professeur. C'est souvent un moine ancien d'une société monastique mais il arrive qu'un lama soit un simple pratiquant ne vivant pas dans un monastère. Tout comme les dalaï-lamas et les panchen lamas, les lamas sont considérés comme des réincarnations d'autres lamas.

Bouddha et bodhisattvas

Dans le bouddhisme tibétain, le bouddha est le personnage central de la religion. Shakyamuni, le bouddha à l'origine du bouddhisme, est l'un des plus connus mais il n'y a pas qu'un seul bouddha. D'ailleurs, le bouddhisme tibétain reconnait des bouddhas du futur. Ainsi, chacun pourrait un jour devenir bouddha s'il suit le droit chemin.
Dans le bouddhisme, un bouddha est une personne ayant atteint l'éveil, c'est-à-dire le dernier niveau du nirvana. Dans le bouddhisme tibétain, cet éveil se combine avec la transcendance du cercle de la vie. Le bouddha a trois corps, c'est le trikaya : « corps de transformation », « corps de jouissance » et « corps de dharma ».
Dans le bouddhisme tibétain, les bodhisattvas occupent également une place importante. Ces êtres représentent l'idéal de la vie d'un bouddhiste. Suivant un chemin de sagesse et d'altruisme, les bodhisattvas atteignent les plus haut niveaux d'illuminations et trouvent le moyen de transcender le cercle de la vie mais restent bien souvent pour aider les autres disciples à passer les différents niveaux.

Principes fondamentaux  du bouddhisme tibétain

Dans le bouddhisme tibétain, le lien entre la vie et la mort (réincarnation) est très important. Les bouddhistes prennent conscience que tout a une fin. Au lieu de se lamenter ou de profiter de sa courte vie pour faire ce que l'on souhaite, un bouddhiste va embrasser sa situation pour se préparer tranquillement à ce passage. De nombreux rituels et prières sont réalisés quotidiennement grâce, entre autres, aux moulins à prière et drapeaux de prière. La méditation est également importante ainsi que la foi bien sûr ! Les bouddhistes connaissent beaucoup de techniques de mantras et développent leur côté artistique (les tangkas).

Bouddhisme tibétain

Dans la croyance bouddhiste, la période entre la vie et la mort dure 49 jours. Il faut donc se préparer à l'avance à cette étape cruciale de la réincarnation pour ne pas se perdre en chemin et accepter son destin. Plus on accepte ce qui nous arrive, plus on a de chance d'avoir une bonne réincarnation. Au contraire, plus on lutte, plus on risque de mal tomber !

 

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